Ceux d’entre vous qui suivent les événements en Birmanie savent que le pays est en guerre et que les violences qui s’y perpétuent sont inouïes. Les morts se comptent par centaines et les arrestations par milliers.
J’ai quelques nouvelles du Père Olivier Prodhomme qui est près de Mandalay, une ville où les manifestations contre la junte ont été jusqu’à présent très nombreuses. Le Père parle de véritable carnage, de morts qui jonchent les chemins. En plus de leurs armes, les militaires tiennent en main des barres de fer et des cravaches, dont ils se servent au hasard.
Le pays est paralysé par la grève générale, la nourriture est devenue difficile à trouver et les prix ont flambé. Plus de transports non plus, l’essence vient à manquer car les stations ne sont plus ravitaillées. Les banques étant fermées, les distributeurs sont maintenant vides.
La junte fait régner la terreur, l’armée a investi la ville où se trouve le Père Olivier car il y a là l’usine des chemins de fer, et des snipers sont juchés dans les arbres. Lors de la dernière messe, les soldats encerclaient l’église… Le Père ne pense pas maintenir les célébrations de Pâques car l’incertitude de ce qu’il peut se passer d’une minute à l’autre est trop grande.
Beaucoup ont fui vers les pays voisins, qui ne se montrent pas toujours accueillants…
Voilà un tableau qui fait frémir. Notre inquiétude pour le Père, ses confrères MEP qui sont aussi dans le pays, ses paroissiens et le peuple tout entier, nous a poussés à proposer une neuvaine qui commencera le Jeudi Saint. Ceux qui peuvent se joindre à nous sont les bienvenus. Nous ne serons jamais de trop pour implorer le Seigneur ! D’avance merci !
Elisabeth Ducros
« Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière »
Actes 1, 14