J’avais aussi la certitude intérieure que Dieu guérissait de nombreux jeunes tant physiquement que spirituellement, mais aussi il les appelait en même temps à le suivre et à lui donner leur vie.
Le groupe du Sud Ouest s’est constitué avec des jeunes des diocèses de Bordeaux, d’Agen et de Bayonne. Nous avons eu la joie d’être rejoints sur place par un groupe de marins partis à la voile, au total 67 dont deux évêques de la province, Mgr Bertrand Lacombe et Mgr Marc Aillet. La période retenue pour cette édition des JMJ, saison sèche à Panama, a plutôt favorisé l’inscription des « jeunes pros ». Le thème retenu, extrait du magnificat de Marie, s’inscrit dans la continuité du synode des jeunes autour du discernement vocationnel. On peut dire qu’une bonne part des catéchèses nourrissait également cette réflexion.
Le « miracle » JMJ a bien eu lieu, avec les mêmes éléments si simples et si authentiques à la fois : expérience de l’accueil, de la fraternité, de la rencontre et de la joie autant la première semaine dans le diocèse de Chitré qu’à Panama City, avec de belles célébrations.
Shannon, une des jeunes partie avec le groupe de Bordeaux, a vécu une belle expérience. Elle a été très touchée pendant le chemin de croix :
» Pour moi, l’un des moments les plus importants vécu avec des milliers de pèlerins a été le Chemin de Croix. Chaque station a reflété une blessure présente dans de nombreux pays d’Amérique Latine. Les sujets abordés étaient les migrants et les réfugiés, l’avortement, les droits de l’homme, les victimes du terrorisme, la violence à l’égard des femmes, entre autres. Chaque sujet a été abordé par un pays différent. Pendant ce moment, j’ai ressenti une union et une solidarité très forte entre tous nos frères américains «
Un atout de cette édition pour les français fut de pouvoir faire une expérience de vie chrétienne dans un pays où la foi est vive et palpable dans toute la société. Le Saint Père s’est adressé à plusieurs reprises aux jeunes, lors d’une célébration d’accueil, le chemin de Croix, la veillée et la messe d’envoi. Un élément important de son message fut de souligner la grâce de la jeunesse pour aujourd’hui : elle n’est pas une antichambre ou un état transitoire dans la vie de l’Église mais elle a en elle des ressources pour maintenant. C’est un appel à s’engager résolument dans la vie de l’église, sans réserve et sans complexe. A suivre donc !
J’ai été témoin de la joie des jeunes – Ariel
Ariel, séminariste en stage pour un an au sein de la paroisse de Talence, nous raconte aussi ce qu’il a vécu pendant ce temps fort international. Il est parti avec le groupe de la communauté de l’Emmanuel à laquelle il appartient.
» Pendant ces deux semaines de JMJ la première au Costa Rica et la deuxième au Panama, j’ai été témoin de la joie des jeunes. Une joie qui vient d’en haut, c’est sans doute un don du Saint Esprit. Un des moments où j’ai pu vivre et sentir cette joie immense c’est lors de l’adoration pendant la veillée du samedi soir avec le Pape. Au début de cette soirée de prière nous avons chanté, dansé et crié de joie ; d’un même cœur nous crions « abba » Père. Ensuite, pendant l’adoration je fus envahi par une joie pascale immense. J’avais aussi la certitude intérieure que Dieu guérissait de nombreux jeunes tant physiquement que spirituellement, mais aussi il les appelait en même temps à le suivre et à lui donner leur vie. Enfin, cette joie s’est prolongée avec des danses au son des tambours panaméens jusqu’à 4 heures du matin où sans fin nous dansons pour Dieu. «