Nos parents. Nos parents sont les modèles que nous suivons et puis nous réalisons peu à peu qu’ils ne sont pas des modèles parfaits, et nous apprenons à les aimer…
Nos parents. Nos parents sont les modèles que nous suivons et puis nous réalisons peu à peu qu’ils ne sont pas des modèles parfaits, et nous apprenons à les aimer avec leurs limites. C’est parfois un long chemin.
Nous suivons nos professeurs, car leur savoir semble infini… pas toujours, jusqu’à ce que nous réalisions bien des années après que tel n’était pas le cas.
Nous suivons des héros, sportifs Neyman, quand j’étais plus jeune à un moment je raffolais de Lucky Luke et surtout de Blueberry, vous voyez l’homme solitaire, épris de justice, qui disparaissait toujours au moment des remerciements, et puis j’ai réalisé que ce n’était pas moi.
Et puis bien souvent nous suivons l’esprit du monde, plus ou moins consciemment d’ailleurs, avec ses tristesses, – il est de bon ton de mépriser tel ou tel personnage politique, d’aduler des autres ; nous suivons des modes religieuses, si vous voulez être un prêtre tendance, vous portez un col romain intégral, voire une soutane, ou alors vous courez après tel ou tel lieu sympa Paray, Glorious que sais-je…
Au fond, cela nous montre que nous courons toujours après notre personnalité, nous essayons sans cesse d’être bien avec nous mêmes en essayant d’identifier la personnalité qui nous attire. Ce n’est pas à rejeter : cela dit quelque chose d’essentiel : nos vies ne nous appartiennent pas complètement, nous n’en sommes pas les créateurs, nous nous recevons des autres, de l’extérieur de nous mêmes, nous avons besoin de l’autre pour nous construire.
La question n’est pas de ne pas avoir des modèles à suivre, la vraie question est qui est-ce que je suis en vérité lorsque je m’appuie sur tel ou tel exemple ? Je peux rêver d’être comme mère Térésa, mais qu’est-ce que je cherche au fond ? À être une figure magnifique de la compassion ou bien à être plus proche du Christ.
Au fond, qui est-ce que je veux suivre lorsque je m’appuie sur telle ou telle personnalité ? Est-ce le Christ ? Si c’est le Christ alors il va me libérer, m’aider à construire librement qui je suis en me donnant part à sa vie, en me libérant du regard de l’autre et de mon propre regard.
Tout au long de cette année, vous allez être amenés à poser des choix. Quels amis vais-je choisir et suivre ? Quelles fêtes ? Quel groupe de personnes ? Quel club de foot ? Quelle occupation de mon temps libre ? Et il va vous falloir discerner, où le Christ est le plus présent dans les alternatives qui se présentent à vous. Le Christ et non Satan. Vous avez entendu ce que le Christ dit à Pierre, tes pensées ne sont pas de Dieu mais des hommes. Ou encore dans Saint Paul, “transformez vous en renouvelant votre façon de penser pour discerner quelle est la volonté de Dieu !”
C’est ça l’objectif cette année : discerner ce qui est de Dieu et ce qui est des hommes dans les multiples choix qui s’offrent à vous, dans toutes vos activités, toutes car Dieu se découvre dans l’épaisseur de vos existences quotidiennes, et pas uniquement dans un rendez-vous hebdomadaire dans une église. Chaque acte que vous posez vous rapproche du Christ ou nous en éloigne. Alors, discerner n’est pas chose aisée, mais il importe de prendre les moyens pour poser de bons choix conformes à l’amour du Christ, c’est pour cette raison que je vous donnerai volontiers quelques règles de vie qu’un jeune et moins jeune chrétien doit observer, autour de 4 verbes : partager, prier, se former et servir.
– Dieu est relation, l’homme à son image est un être de relation, il nous fait des relations et aussi des relations chrétiennes, c’est-à-dire des frères et sœurs qui vivent la même foi que vous, qui cheminent comme vous à la suite du Christ. Il n’est pas bon d’être seul. Chaque croyant doit avoir un groupe de référence qui l’aide. Dans les jours qui viennent, vous allez avoir des propositions importantes de groupes de jeunes constitués pour partager la foi, pour la vivre dans la fraternité.
– Dieu s’offre à l’homme dans la prière, dans la liturgie de son église et dans les sacrements. Un chrétien va à la messe fidèlement, se confesse régulièrement, prie quotidiennement, connaît l’évangile. Vous connaissez les histoires de vos familles, de vos parents, connaissez-vous vraiment l’Évangile et l’histoire de notre Père, et de notre frère et Seigneur Jésus-Christ ?
– Dieu se laisse approcher par notre intelligence : Notre foi n’est pas opposée à la raison, et nous devons savoir rendre compte de notre foi. Vous allez être challengés en permanence sur votre foi (cf les derniers versets de Jérémie). Prenez les moyens d’y répondre.
– Dieu dans son Fils unique se révèle comme le serviteur, et le serviteur souffrant. Un chrétien sert ses frères. Ici à la paroisse, on a besoin d’animateurs d’aumônerie, de chefs scouts, de servants de messe, de chanteurs et de musiciens, de personnes accueillants à la fin de la messe ceux qui ne sont pas à l’aise avec notre communauté. C’est la base de la charité. Notre assemblée n’est pas un club d’amis, mais un club de serviteurs désireux de se faire le frère et la sœur de chacun, en particulier du plus pauvre.
Partager, prier, se former, servir. 4 mots à retenir, mais plus encore à vivre.
C’est en vivant ces piliers de la vie chrétienne que vous pourrez discerner les pensées de Dieu des pensées des hommes et grandir en sainteté. C’est cela que nous voulons vivre ici dans notre paroisse, dans l’aumônerie étudiante, et nous sommes là pour vous aider dans cette recherche.
Nous sommes au début de cette année, mais je vous invite au long de cette semaine à revenir sur ces 4 verbes, et à demander au Seigneur de vouloir les appliquer dans votre vie. Nous ne manquerons pas de vous aider sur ce chemin et alors oui vous pourrez dire, je veux suivre le Christ.
AMEN